Mardi 5 novembre 2013, le tribunal de commerce de Bastia a décidé : l'entreprise de transport, Transmavin, implantée à Gonfreville-l'Orcher, est en liquidation judiciaire.
Mardi 5 novembre 2013, le sort de l’entreprise Transmavin, spécialisée dans le transport de conteneurs maritimes, à Gonfreville-L’Orcher, près du Havre, a été scellé. Le tribunal de commerce de Bastia qui devait déjà décidé la semaine passée du placement ou non de la société en liquidation judiciaire, s’est montré favorable à cette décision. Le groupe Transmavin compte plusieurs antennes dans le sud de la France, l’unique entité havraise rassemble 40 salariés désormais sans emploi.
Ces derniers qui s’estimaient déjà perdus, ont décidé d’une grève générale le mercredi 23 octobre dernier. Dès le lendemain, ils adressaient un signe fort à leur direction, en brûlant six des remorques de l’entreprise. Un geste comme un symbole de désespoir.
Le groupe en redressement judiciaire depuis janvier
Le groupe, placé en redressement judiciaire depuis janvier 2013, et qui a bénéficié de deux périodes d’observation de six mois, a intéressé en effet plusieurs repreneurs. « Mais la majeure partie a exprimé un grand désintérêt pour une reprise de notre site havrais », regrettait le délégué CGT, Michael Deshayes.
Pour faire face à un avenir que les chauffeurs routiers juge très sombre, le syndicat avait réclamé à sa propre direction l’obtention de deux mois de salaire, en supplément des indemnités légales à verser à chacun des salariés. « Toutes nos revendications ont été refusées », se désolait le représentant syndical, le 30 octobre dernier.
Cortège de camions dans les rues du Havre
Transmavin défilait alors dans les rues. Les vendredi 24, samedi 25 et mardi 29 octobre, un cortège de camions noirs a emprunté les principales artères de la ville et du port, klaxons hurlant, afin de sensibiliser le plus grand nombre à sa cause. À deux reprises, mardi 29 octobre et dimanche 3 novembre, les salariés s’approchaient du village de la Transat Jacques Vabre, devenu le point de rencontre de toute la colère sociale havraise, le temps de son existence.
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