L'une des offres permettrait de maintenir 1.200 emplois sur 1.800.
Les noms des candidats seront dévoilés au CCE de mercredi.
Placé en redressement judiciaire en novembre, le fabricant français d'électroménager FagorBrandt devrait échapper à la liquidation. Selon le secrétaire national CGT du CCE (comité central d'entreprise), Philippe Breger, quatre offres de reprise ont été déposées au terme du délai fixé par l'administrateur judiciaire, qui s'achevait vendredi. La meilleure d'entre elles permettrait de maintenir 1.200 emplois sur les 1.800 salariés employés aujourd'hui par la société en France. Une autre conserverait « entre 700 et 1.000 personnes », tandis que les deux autres dossiers, dont un financier, porteraient sur des sites isolés et concerneraient chacun « 200 personnes ».
L'administrateur judiciaire s'est toutefois refusé à communiquer les noms des candidats avant la réunion du CCE prévue mercredi au siège de l'entreprise, à Rueil-Malmaison. Le conglomérat algérien Cevital devrait figurer parmi eux. Le groupe fondé par le milliardaire Issad Rebrad n'a jamais caché son intérêt pour le fabricant, se déclarant prêt à débourser jusqu'à 100 millions d'euros pour l'acquérir, selon la presse locale. Présent dans la menuiserie, l'agroalimentaire, la distribution ou l'électroménager, Cevital emploie près de 13.000 personnes. En juin, le groupe a repris l'entreprise de portes et fenêtres en PVC Oxxo, à Cluny (Saône-et-Loire).
Faute d'informations plus précises sur le contenu des offres, les salariés, répartis sur quatre sites industriels à Aizenay, La Roche-sur-Yon, Orléans et Vendôme, redoutent « la casse sociale ». Alors que les sites avaient été arrêtés lors du redressement judiciaire, une petite partie d'entre eux, près de 400 selon les syndicats, ont repris le travail depuis la midécembre, mais de façon « partielle et progressive ». Un redémarrage rendu possible car les banques créancières du fabricant d'électroménager et l'Etat ont débloqué 15 millions d'euros. Ce qui a permis de reprendre la production de plaques à induction ou autres lave-linge, alors que le groupe dispose d'un carnet de commandes estimé à plus de 80 millions. « Nous cherchons à mobiliser les élus, alors que le dossier a clairement pris une dimension politique », explique Philippe Breger aux « Echos ». Invité hier soir du Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro, Arnaud Montebourg a indiqué que « le gouvernement se prononcerait sur ces offres », estimant d'ores et déjà que « 1.200 salariés repris, ce n'était pas assez ».
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