Lors d’un CE extraordinaire, les 125 salariés de l’entreprise H2DLys de Nieppe ont eu la confirmation d’une probable mise en liquidation judiciaire. Le rendez-vous est fixé au mardi 12 novembre, au tribunal de commerce de Dunkerque. Mais il y a peu d’espoir qu’un repreneur se manifeste.
Pas de surprise pour, les 125 salariés de H2DLys. Le comité d’entreprise extraordinaire de ce lundi a confirmé les informations de la semaine dernière. Le PDG de l’entreprise, Dominique Donghi, est convoqué au tribunal de commerce de Dunkerque, mardi 12 novembre. Il y a de fortes chances pour que le tribunal prononce la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise.
« Le rapport de l’administrateur nous laisse une seule chance : un repreneur, explique Walter Da Rocha, délégué syndical FO. Il y a peu de chances que ça se fasse. On a reçu uniquement des lettres d’intention. Chez les salariés l’abattement est total. Même si on s’y attendait. »
Il n’y a plus beaucoup de solutions, malheureusement. Un temps envisagée, la formule de la SCOP ne semble pas viable. « Il nous manque de la visibilité par rapport aux clients, la grande distribution, continue le délégué. Ils sont restés chez nous, mais les commandes se font au coup par coup. Notre carnet est plein pour jusqu’en décembre, mais nous n’avons pas de contrat » Sans compter qu’un tel projet demande trois mois de préparation.
Le 12 novembre, le tribunal risque même de décider la fermeture immédiate, c’est-à-dire dans les 15 jours. Un problème de trésorerie ne permettrait même pas d’honorer les commandes actuelles.
« Malgré cela, il faut souligner la mobilisation des salariés pour sauver l’entreprise, souligne Walter Da Rocha. Nous avons voté la poursuite du travail à l’unanimité. Pour honorer les commandes qui restent. Pour montrer qu’on ne lâche rien. Pour attirer l’attention d’un possible repreneur. Il serait absurde qu’une telle entreprise ne trouve pas preneur. Depuis pratiquement un an, nous vivons le couteau sous la gorge et, pourtant, chaque jour, les salariés sont là, comme des gens responsables. Les salariés sont exemplaires. Je n’ai jamais vu ça. »
Les actions ? ce sera sans doute après la décision du tribunal, le 12 novembre. Les salariés n’espèrent pas obtenir des indemnités extralégales. Faute d’argent dans les caisses. Mais ils sont confrontés à une reconversion difficile. Dans leur secteur, l’imprimerie, il ne reste plus que Lenglet à Cambrai.
Sur les 125 salariés, plus de 100 sont embauchés dans la production. « Étant donné le coup des machines (20 M €), la formation se fait sur le tas. Pour les espoirs de reclassement, dans le secteur, c’est mort », conclut, fataliste Walter Da Rocha.
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