Le tribunal de commerce de Saint-Malo a placé l'entreprise Amice-Soquet en liquidation judiciaire. Pour les 57 salariés de Lanrelas qui vont perdre leur emploi, c'est un coup dur.
« Il n'y a pas vraiment de surprise. On savait à quoi s'en tenir. Mais c'est un choc quand même. Liquidation, c'est un mot qu'on ne veut pas entendre », se désole un membre du comité d'entreprise. Depuis plusieurs semaines, l'avenir des salariés d'Amice-Soquet était entre les mains du tribunal de commerce de Saint-Malo.
Le 29 octobre, les juges malouins ont mis fin à leurs espoirs en plaçant l'entreprise familiale, spécialisée dans l'accouvage, en liquidation judiciaire. Ce qui est synonyme de licenciement pour les 57 salariés. À Lanrelas, où se trouvent le siège du groupe et un couvoir, c'est un coup dur. Même si la suite du jugement peut leur apporter un semblant d'espoir.
Éventuelle reprise
Car le tribunal a toutefois décidé une poursuite d'activité jusqu'au 18 novembre, le temps de régler l'avenir des animaux. « On ne peut pas fermer l'entreprise du jour au lendemain car les oeufs vont continuer à éclore pendant trois semaines. Et pour nous, ce sont des commandes qu'il faut honorer », poursuit ce salarié.
Pour Maître Jean-Claude Gourvès, avocat-conseil du groupe, tout n'est pas perdu. « Des choses peuvent se passer d'ici le 18 novembre. Le tribunal aurait pu prononcer une cessation d'activité immédiate, mais ce n'est pas le cas. » Une hypothèse que les salariés imaginent également. « Pour nous, c'est le moins pire des scénarios. Ça laisse le temps pour une éventuelle reprise », espère le salarié. Les éventuels repreneurs auraient jusqu'à jeudi pour se manifester.
Une offre de reprise a d'ailleurs été déposée ces derniers jours, mais elle est marginale et ne concernerait que six emplois. Au tribunal, on ne veut pas donner le nom de ce repreneur potentiel qui reste « confidentiel ».
Selon la FDSEA, il se pourrait que la famille Amice présente un plan de continuation avec d'autres partenaires pour cette filiale. Sur cette question, Jean-Jacques Amice, président du directoire, reste secret. « Nous attendons la date du 18 avant de clore définitivement le dossier. »
Que l'activité soit reprise ou non, le personnel administratif, qui assure la holding du groupe, va disparaître.
« C'était notre phare »
Dans la commune, la nouvelle a fait l'effet d'un choc mardi. « C'était notre phare, décrit le maire Michel Hauss. Perdre ne serait-ce que la moitié des effectifs de notre plus grande entreprise, aurait été plus « acceptable ».
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