Depuis le 5 septembre, date à laquelle LK Industries a déposé le bilan et a été placé en redressement judiciaire, l'incertitude a gagné ses 63 salariés. La société calaisienne risque ni plus ni moins que la liquidation judiciaire.
Les éventuels repreneurs avaient jusqu'à jeudi pour déposer un dossier. Deux repreneurs seraient sur les rangs, dont Olivier Platel, président d'Hexacontrôle et d'Hexatechnic, basées à Calais A 28 ans, Olivier Platel, à la tête de plusieurs entreprises (lire ci-contre), a jeté son dévolu sur la société calaisienne LKI afin de diversifier son activité. Une petite éclaircie pour les salariés, même si le jeune dirigeant ne cache pas que reprendre tout le monde sera probablement compliqué.
Olivier Platel s'est rendu mercredi dans l'usine de l'avenue Saint-Exupéry et a « visité l'entreprise et les installations ».
Sur place, quatre représentants d'Hexacontrôle étaient présents. « Nous avons été très bien accueillis par le patron et le responsable de l'atelier. » Une visite pour découvrir les machines et les différents postes de travail de cette société spécialisée dans la métallurgie et le découpage de métaux. Le lendemain, jeudi, Hexacontrôle est retourné sur le site pour procéder à des entretiens avec le personnel.
Ce qui intéresse Olivier Platel, c'est le savoir-faire des salariés. « C'est une entreprise qui a malheureusement eu des déboires cette année, concède le dirigeant d'Hexacontrôle. Mais LKI a un bel outil de travail avec du personnel qualifié. » Si Olivier Platel semble emballé par la reprise, il note quelques bémols : « Les murs sont en location et les espaces sont extrêmement grands par rapport à l'activité restante. » Sans détour, il explique : « C'est le point gênant. On réfléchit à délocaliser certaines machines dans nos ateliers à Calais ou encore à Leffrinckoucke ou Spycker. » Et de poursuivre : « On a étudié les bilans, les factures énergétiques etc. » Réduire les coûts semble être une priorité, dans un premier temps, pour pérenniser une reprise. « On a d'autres clients potentiels, précise Olivier Platel, en se voulant rassurant. Mais au début, il faudrait diminuer les charges. » Pour le groupe familial dont Hexacontrôle fait partie, la reprise de LKI permettrait « la diversification de notre production car actuellement on réalise des produits chaudronnés mais nous ne bénéficions pas d'un savoir-faire aussi spécifique et de machines telles que celles-ci. LKI est très bien équipé ». Un beau parc de machines donc, et « des personnes qui ont des compétences ».
Reprendre le maximum
de personnel
Quid du personnel justement ? « On essaye de voir pour replacer un maximum de personnel, notamment sur nos chantiers actuels.
» Le groupe travaille beaucoup dans « le nucléaire, pour EDF, Areva, en chaudronnerie... » Dans un premier temps, il serait probable qu'une partie des salariés oeuvreraient donc dans d'autres activités. « Il est possible que des personnes de LKI partent sur des chantiers nucléaires. Ça permettrait de garder le savoir-faire de l'entreprise avant d'obtenir les marchés.
» Quant à reprendre tous les salariés, Olivier Platel ne laisse néanmoins pas planer de doute : « Reprendre la totalité, c'est compliqué mais on voit comment on peut s'organiser petit à petit », précise-t-il avant de rappeler qu'Hexacontrôle « est un groupe familial. On représente environ 250 personnes ».
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