Le numéro deux français du transport routier de colis, Mory Ducros, qui emploie plus de 5000 personnes en France dont 130 sur le site de Bruguières au nord de Toulouse, a été placé en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois.
Le tribunal de commerce de Pontoise a ouvert mardi 26 novembre, comme le sollicitait la direction, une procédure de redressement judiciaire, suite au dépôt de bilan de l’entreprise annoncé le vendredi précédent aux salariés. Cette décision place Maury Ducros sous la protection du tribunal qui a nommé deux administrateurs judiciaires et décidé une période d’observation de six mois, durant laquelle les repreneurs potentiels pourront se manifester.
Cette procédure, qui gèle temporairement les dettes antérieures de l’entreprise, va lui permettre de poursuivre son activité pour tenter de surmonter ses difficultés. Le tribunal a retenu le 31 octobre comme date de cessation des paiements et une prochaine audience a été fixée au 20 décembre. « Cette décision est une bonne chose car nous existons toujours. Nous avons encore du travail et les clients sont présents. Nous serons payés logiquement en décembre avec le treizième mois. Puis nous verrons mois après mois », explique Christiane Daunas, déléguée CGT du site de Bruguières, au nord de Toulouse, qui craint cependant des suppressions d’emploi. « On nous parle d’un repreneur pour 2000 ou 2500 salariés. Or nous sommes 5000 en France, dont 130 ici », ajoute-t-elle.
De plus, l’incompréhension demeure parmi les salariés. « Maury et Ducros ont fusionné en janvier 2013 et neuf mois plus tard, l’entreprise est placée en redressement judiciaire. Il faut nous expliquer », ajoute Christiane Daunas qui précise vouloir prendre contact avec les élus locaux, des « relais ». « Nous voulons leur dire qui nous sommes et ce que nous faisons. En plus, si des salariés sont sur le carreau, nous devons connaitre les solutions ».
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