La société Gruppo Cordenons a fait failliteen 2009. Mais c’était une faillite organisée, selon la FGTB, qui a porté plainte contre Cordenons.
Alain Sacré et Bernard Wastiau, délégués de la FGTB à l’ancienne fabrique malmédienne de papier Gruppo Cordenons, ont de solides arguments dans leur dossier de plainte qu’ils ont déposé ce 27 novembre contre leur ancien employeur au tribunal de première instance de Verviers.
D’autres personnes et sociétés sont visées dans cette plainte, comme la SA GC Paper, la SA Gruppo Cordenons (Belgique), la SA Gruppo Cordenons (Italie), la SA Adapack, la INC Ontario, la SA Intermills Capital, Robert Roche et Ferrucio Gilberti. Selon eux, ces acteurs ont participé à la faillite de l’entreprise malmédienne. Plusieurs faits leur sont reprochés : faux en écriture et utilisation de faux documents, infractions liées à l’état de faillite, abus de confiance, escroquerie et tromperie.
Un nouvel élément vient d’apparaître et a permis à la FGTB de constituer un solide dossier. Le 26 août 2008 était annoncée la mise en liquidation de l’entreprise. Quinze jours plus tôt, Gruppo Cordenons retirait 2,6 millions d’euros à la société malmédienne. Par la suite, pour justifier la liquidation, une des raisons invoquées était le manque de liquidité disponible pour la poursuite de l’activité. La FGTB doute d’un malheureux hasard.
En plus de ce retrait d’argent, Gruppo Cordenons avait cassé ses contrats avec les deux plus gros clients de la filiale malmédienne. «C’est clairement une faillite organisée, expliquent les délégués de la FGTB. Selon nous, leur objectif était de fermer la filiale de Malmedy. Gruppo Cordenons a organisé cette faillite en transmettant l’entreprise (et 40 millions d’euros de dettes) à Robert Roche pour 1€ et en se débarrassant ainsi de toute responsabilité sociale.»
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