Une mauvaise nouvelle s’est abattue, vendredi dernier, sur le Drouais. La fonderie Loiselet a déposé son bilan auprès du tribunal de commerce de Chartres.
Le miracle économique de Dreux vacille sous la tempête des difficultés financières de sa belle locomotive, la fonderie Loiselet. Les juges du tribunal de commerce de Chartres ont mis, vendredi dernier, la société de l'industriel de Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir) en redressement judiciaire. « Assommé », Sylvain Loiselet, son patron, se veut réaliste : « C'est un moment difficile, bien sûr, et ce n'est pas du tout ce que nous avions envisagé. Mais des financements ne sont pas arrivés et sont même toujours en attente, voilà pourquoi nous en sommes là aujourd'hui. »
L'annonce de l'ouverture de cette procédure judiciaire a fait l'effet d'une bombe dans le monde industriel d'Eure-et-Loir. Et pour cause, l'aventure de l'énergique Sylvain Loiselet, depuis 2010, a fait parler d'elle dans les ministères, dans les entreprises et sur les médias de l'hexagone. La société avait été délocalisée de Nogent-le-Roi en 2001 vers la Pologne, avant de s'installer en Chine et en Inde, à partir de 2003. Mais Sylvain Loiselet avait suivi le mouvement inverse, celui de la relocalisation, pour investir dans la plus grande fonderie d'Europe et l'installer à Dreux.
Carnets
de commandes pleins
Aujourd'hui, la société compte 94 salariés et avait l'espoir de réaliser plus de 30 millions d'euros de chiffre d'affaires. C'était sans compter avec les problèmes des retards dans le règlement de certains clients.
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