Le Brabant wallon n’échappe pas à la tendance nationale. 2013, année noire pour les sociétésainsi que l’attestentles statistiques de faillite.
La progression est constante: 279 faillites en 2007, 295 en 2008, 332 en 2009, 346 en 2010, 369 en 2011, 422 en 2012, 457 en 2013. Comme l’an dernier, le secteur de la construction vient en tête, mais l’Horeca doit se contenter de la médaille de bronze au profit, si l’on ose dire, des sociétés de titres-services. L’informatique est au pied de ce triste podium. Ces quatre secteurs représentent ensemble 75% des faillites.
La construction a souffert des intempéries qui se sont prolongées en début d’année. Les délais de fin de chantier n’ont pu être respectés, des pénalités ont été réclamées et les nouveaux chantiers n’ont pu s’ouvrir aussi rapidement qu’espéré. Des ouvriers ont été licenciés, mais certains (les meilleurs) ont pu être repris par les sociétés aux reins solides ou par de nouvelles créées.
On connaît le principe des sociétés de titres-services. L’État fédéral subventionne ce système qui permet aux particuliers de disposer d’un travailleur d’une société agréée pour l’exécution de tâches ménagères.
Point n’est besoin d’un investissement de départ important pour lancer semblable société à qui il arrive de se trouver en difficulté. En cause, l’absentéisme qui plombe les comptes (salaire hebdomadaire garanti) et des marges bénéficiaires réduites. L’ONSS, à qui les cotisations des travailleurs ne sont pas payées, est toujours le principal créancier qui porte l’affaire devant le tribunal du travail, lequel rend un jugement de saisie que cet organisme fait exécuter.
Le tribunal de commerce arrive en seconde ligne lorsque, craignant la faillite, cette société demande le bénéfice d’une PRJ (procédure de réorganisation judiciaire) qui a succédé au concordat. Cette PRJ permet de retarder l’échéance de quelques mois avec la possibilité d’un transfert d’entreprise.
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