Il y a franchement de quoi de´primer se´ve`rement. Mardi, je discutais avec des commerc¸ants lyonnais dynamiques qui me soutenaient mordicus que la France e´tait en faillite, que les pre´le`vements e´taient confiscatoires et que l’on de´courageait le travail dans notre beau pays
Bref, que le de´classement tant redoute´ e´tait en cours et que nous allions tous sombrer dans une forme de pauvrete´ Bref, que le de´classement tant redoute´ e´tait en cours et que nous allions tous sombrer dans une forme de pauvrete´ au passage.
Pour autant, il a bien fallu me rendre a` l’e´vidence : je n’avais gue`re d’autres arguments. A` l’instant ou` j’e´cris ces lignes, toute la ville redoute une faillite de Kem One qui, par effet de domino, pourrait contaminer les mastodontes du couloir de la chimie alentour. Dans le me^me temps, l’usine Bosch de Ve´nissieux est en sursis et l’on ne donne pas cher de la SITL a` Gerland, ancienne entreprise phare de la re´gion lyonnaise.Tout cela repre´sente des centaines, voire des milliers d’emplois industriels menace´s. Et derrie`re ces emplois industriels, autant d’emplois de services qui risquent de boire la tasse, parce qu’ils de´pendent avant tout des commandes de l’industrie.
A` l’inverse, un peu plus tard dans l’apre`s-midi, un contact de l’universite´ nous informe que du seul fait de la kafkai¨enne complexite´ administrative, il effectue deux fois le me^me cours – pour lequel il est logiquement paye´ deux fois – a` quelques minutes d’intervalle, simplement parce qu’il doit assurer son cours devant les e´tudiants deLyon2,puis de Lyon3. Et que Lyon2 et Lyon 3, ce n’est pas pareil... On mesure a` ce genre de petits de´tails, qui doivent se compter par millions dans notre beau pays, l’ampleur de la ta^che de notre gouvernement.
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