Cette expérience difficile s’accompagne souvent de la perte de confiance des clients. Une double peine qui n’a pas lieu d’être puisque l’activité économique se poursuit.
Le terme fait peur. Que l’on soit entrepreneur ou simple client, l’expression « redressement judiciaire » n’annonce rien qui vaille. « C’est une épreuve dans la vie d’une société », reconnaît Catherine Bailly, directrice de l’Irets (Institut de formation d’enseignement technique supérieur), placé en redressement judiciaire en novembre 2013. « C’est une période difficile à vivre, on a une épée de Damoclès au-dessus de la tête », estime Laurent Plaquet, dont le restaurant La Villa d’Isle est sous la protection du tribunal de commerce depuis mai 2013.
Cette procédure permet pourtant de rebondir sur des bases saines lorsqu’une entreprise connaît des difficultés de trésorerie et doit être perçue comme une chance de pouvoir sortir la tête de l’eau. Sauf que dans l’esprit de beaucoup, le redressement judiciaire signifie purement et simplement l’arrêt de mort de l’entreprise.