Après des décennies de procrastination qui ont vu la facture des déficits exploser, la faillite virtuelle de l'Hexagone est déclarée.
Il est plus que temps de passer des paroles aux actes.
Cela fait trente ans que la France procrastine. Que les politiciens rêvent à leur réélection plutôt qu'à l'avenir du pays ou, au moins, à l'image qu'ils laisseront dans l'Histoire. Que les gouvernements vivent à crédit en abandonnant la facture au cabinet suivant, lequel passera le mistigri à son successeur. Mais la dette, comme les arbres, ne monte pas jusqu'au ciel. Et incriminer les autres - l'Allemagne, coupable de ne pas augmenter ses salaires ; la BCE, accusée de ne pas faire baisser l'euro ; l'Europe, rétive à l'idée d'une relance collective - ne peut suffire à s'exonérer de ses responsabilités.