En liquidation judiciaire, la concession Peugeot avait fermé ses portes en novembre. Elle a trouvé un repreneur
Suite au dépôt de bilan et à la liquidation judiciaire de la concession Peugeot de Créon, la succursale avait fermé définitivement ses portes le 27 novembre dernier. Cette fermeture avait jeté la consternation dans toute la bastide et surtout à la mairie. Sans parler des époux Bernard, qui ont créé ce garage en 1976 avant de le céder en 2006 à un gérant (notre édition du 5 décembre). L'espoir de voir rouvrir ce garage était très fort dans le Créonnais. « J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour faire avancer l'affaire », affirme Jean-Marie Darmian, le maire de Créon. « Ce garage devait rouvrir au plus vite et restituer leur emploi à tous les salariés. Je suis ravi que mon vœu soit exaucé. »
C'est la direction régionale de Peugeot qui s'est chargée de recruter un repreneur. Fabrice d'Echallens, le nouveau gérant, a été avisé de cette opportunité et n'a pas hésité au moment de constituer un dossier de candidature. « Au moment de la liquidation judiciaire avec poursuite d'activité, en octobre 2013, j'ai monté un dossier pour la reprise de la concession, raconte-t-il.
Dans un premier temps, il a été refusé car l'entreprise était définitivement fermée par décision du tribunal. L'affaire étant ensuite confiée à un liquidateur judiciaire, j'ai remonté un nouveau dossier qui a été accepté par ordonnance du tribunal de commerce le 8 janvier avec réouverture pour le 9 janvier. »
Une première
Fabrice d'Echallens collabore depuis 14 ans chez Peugeot. Avant de reprendre cette concession, il était chef de zone automobile, animateur des concessionnaires Peugeot de l'Aquitaine. Avant cette affectation à Bordeaux, il travaillait à la direction de la qualité, en charge du service relations clientèle, à Paris. Il fut ensuite adjoint du chef après-vente à Lyon et du contrôle de gestion à Paris. Il a été également responsable des relations presse sur le plan européen. La direction d'une concession est une première pour lui.
Huit salariés et un nom
« Pour moi, ce choix constitue un vrai challenge, dit-il. J'ai pris déjà un gros risque financier, ayant dû démissionner de mes fonctions de salarié au début du mois. Je dois donc gagner ma vie avec l'activité de vente et de réparation de mon garage. Ce n'est donc plus la même musique mais c'est très excitant. Pour moi, c'est un projet de vie. »
Les huit salariés de la concession ont retrouvé leur poste de travail. En prenant les rênes de cette succursale, Fabrice d'Echallens a pris une autre décision. Celle de reprendre le nom des fondateurs du garage, les époux Bernard, pour plusieurs raisons. « Leur nom reste une indiscutable référence en termes de qualité de service, explique le gérant. Il est complètement légitime sur le secteur. Le garage Bernard s'est fait un nom. Je veux le conserver. »
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