Une usine de traitement de déchets de la banlieue bordelaise a été placée en liquidation judiciaire immédiate, condamnant une vingtaine d'emplois, et menaçant près d'une soixantaine d'autres sur des filiales dépendant du site, a-t-on appris jeudi auprès de l'entreprise.
Le tribunal de commerce de Bordeaux a prononcé mercredi la liquidation judiciaire immédiate d'Editrans (26 emplois) à Bassens, près de Bordeaux, opposée depuis quatre ans à la préfecture la menaçant de fermeture pour des manquements à la règlementation.
Le tribunal a prononcé une mise en liquidation judiciaire des filiales Edifi Sud (11 emplois) et Ulysse Aquitaine (46 emplois) avec poursuite d'activité de deux mois.
A travers un arrêté de suppression d'activité en 2012, puis début 2013 d'un répit de quatre mois, la préfecture sommait le site de traitement de "déchets industriels banals", non dangereux, de procéder au nettoyage de milliers de tonnes de déchets, supérieures au stock autorisé. Elle rappelait que le site avait connu trois incendies en deux ans.
La direction du groupe Ulysse, propriétaire du site depuis 2008, assurait ne pas présenter de risque de pollution, et demandait du temps pour la mise aux normes, expliquant que les sommations de la préfecture la contraignait à des investissements l'étranglant financièrement.
En juillet, la préfecture avait finalement initié une procédure de consignation pour 1 million d'euros sur les comptes d'Editrans, correspondant aux travaux de mise en état de fermeture.
"En dépit des efforts de réorganisation, des recherches de solutions financières, d'une mobilisation permanente pour préserver les emplois et les activités menacées depuis 2012", Editrans et ses filiales EdifiSud et Ulysse Aquitaine (collecte) sont "contraints de subir une liquidation judiciaire", a indiqué jeudi dans un communiqué la direction, pour qui "la situation d'Editrans a fini par mettre en péril la survie des feux filiales".
La mise en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité pour Edifisud et Ulysse Aquitaine, indique la direction, "a pour objectif de trouver une solution de reprise qui permettrait de sauvegarder les emplois de ces sociétés".
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