ÉCONOMIE La société coopérative a dû demander une liquidation judiciaire
En relançant à Villeurbanne, début 2013, un atelier de confection de lingerie corseterie de luxe, elles savaient que le pari était osé.
En réalité, leur défi s'est révélé insurmontable. Lundi, après un peu plus d'un an d'activité, Les Atelières ont annoncé avoir déposé une demande de liquidation judiciaire auprès du tribunal de commerce de Lyon. Une décision prise la mort dans l'âme. «C'est un crève-cœur pour celles et ceux qui ont eu l'espoir de relancer un atelier de lingerie corseterie haut de gamme», a indiqué mardi dans un communiqué la présidente fondatrice de la société coopérative d'intérêt collectif Muriel Pernin.
Aucune aide des banques
A l'automne, l'atelier, qui avait réussi à séduire une dizaine de grandes marques et créateurs mais peinait à rentabiliser sa fabrication en petites séries, avait lancé une campagne de recapitalisation. «Notre plan était cohérent […] mais le refus des banques de nous soutenir remet en cause l'ensemble du montage financier», a regretté la PDG. Deux banques ont, selon elle, refusé de consolider les financements prévus par le préfet de région via les fonds de revitalisation, soit 585 000 €. «Elles sont plus fortes que la République. Avec notre argent, elles exécutent chaque jour des dizaines de PME», a ajouté Muriel Pernin «à bout et épuisée par des négociations incessantes et improductives». L'atelier de façonnage haute-couture, qui emploie 29 coupeurs, couturiers et couturières, a également souffert des difficultés de la filière à se réinventer.
Lire l'article complet