Une surprise. Ou plutôt une affaire qui semble mal débuter : Horse Land est en redressement judiciaire et son nouveau propriétaire Francis Llacer, un ancien footballeur qui a racheté, à Prémesques (entre Lille et Armentières), l’ex-futur centre équestre haut de gamme en juillet, est appelé à comparaître, ce mercredi, devant le tribunal de commerce de Lille métropole.
Les motifs ? Dans une copie du jugement en date du 23 décembre que nous nous sommes procurée, il ressort qu’un salarié d’Horse Land se plaint de ne pas avoir été payé depuis le mois de juillet, que l’état de cessation des paiements de l’entreprise « est parfaitement établi, notamment par son incapacité à régulariser sa situation envers le créancier » et que « les comptes 2012 de la société n’ont pas été déposés ». Comme le précise encore le document, un premier rapport établira, lors de l’audience, si l’entreprise dispose « de capacités financières suffisantes pour sa poursuite d’activités », la période d’observation étant, pour le moment, fixée à six mois. Contacté à de multiples reprises, Francis Llacer n’a pas souhaité s’exprimer, tandis que sa femme s’est dite « sereine » par rapport à la situation.
Mystérieux salarié
Tout aussi peu disert, Me Martin, le mandataire judiciaire, précise que « tout est dans le jugement du tribunal ». Le commissaire-priseur, Me Thullier explique, lui, que Francis Llacer ne s’est pas rendu au rendez-vous donné par l’huissier pour répertorier les biens de cette société dite SARL du Domaine de l’étang, Horse Land étant le nom commercial. Reste le mystérieux salarié… qui se fera certainement connaître aujourd’hui.
Pour mémoire, les seuls employés qui aient manifesté devant Horse Land parce qu’ils n’étaient plus payés sont ceux de GDM Batim Construct, une société créée spécifiquement pour mener à bien le chantier de construction du futur complexe hôtelier et équestre de luxe. Mais cette entreprise d’Halluin, qui n’appartenait de toute façon pas à Francis Llacer, comme celui-ci n’a cessé de le marteler, a été placée en liquidation judiciaire depuis.
En octobre, l’ex-joueur du PSG expliquait dans nos colonnes qu’il comptait « consolider le site, le développer, le faire prospérer » avec la fin de l’aménagement de l’hôtel, des compétitions régionales, un concours d’élevage.
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