La fonderie est en quête d’un repreneur pour éviter la liquidation judiciaire et remplacer l’actionnaire principal, pris dans un tourbillon de défiances.
Elle est loin, très loin, la success story que promettait Kapil Gupta à la F2R (Française de roues). En janvier 2013, le P-DG du groupe indien Deltronix, actionnaire principal du fabricant de jantes pour voitures, basé à Diors, annonçait, dans nos colonnes, 4 millions d'euros d'investissement. Aujourd'hui, les syndicats disent n'en avoir jamais vu la couleur. Depuis, le nombre de salariés est passé de 460 à 380.
Pire?: hier, devant une quarantaine d'employés, une audience devant le tribunal de commerce de Châteauroux a mis en lumière de grosses difficultés financières. « On était en état de cessation de paiement au 31 janvier », a révélé l'avocate de l'administrateur provisoire, nommé début décembre. Elle a annoncé qu'elle allait déposer, « le 28 février », un dossier en vue d'un redressement judiciaire « pour laisser une chance à la société de trouver un repreneur » et éviter la liquidation.
Tourbillon de défiances contre Deltronix
Car Deltronix est priée d'aller voir ailleurs. F2R a été placée sous tutelle après un dépôt de plainte pour abus de confiance et de biens sociaux contre le directeur administratif, placé en détention provisoire puis sous contrôle judiciaire, à la suite de mouvements bancaires suspects (2,5 millions d'euros). « Ça a créé une forte émotion, souligne l'avocate. L'ensemble des partenaires, salariés, constructeurs et sous-traitants, est virulent?: non à l'associé unique?! » Les salariés ont même déposé, au tribunal, une pétition de trois cents signatures. Une information judiciaire est en cours et, hier, le procureur, Christian Mercuri, a révélé l'existence de « faits nouveaux » qui, s'ils se confirment, « pourraient recevoir la qualification d'abus de bien social, d'abus de pouvoir et présentation de bilan inexact ».
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